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Magie et Mantra : l'évolution de l'Ave Maria


Les catholiques qui ont appris à prier le rosaire après la Réforme n'étaient généralement pas conscients qu'ils priaient un mantra lorsqu'ils disaient l'Ave Maria. Les réformateurs protestants ont contesté avec succès la validité de trois aspects du rosaire tel qu'il était pratiqué au Moyen Âge. Ils se sont opposés à la dévotion à la Vierge en général, à la croyance populaire en l'efficacité magique des Saintes Reliques, statues et icônes, et à l'utilisation de la prière répétitive. Même si elle s'est opposée à ces critiques, l'Église catholique n'a pas pu résister à un changement théologique d'une telle ampleur. Le résultat fut que le rosaire, qui était auparavant une pratique folklorique pour des personnes illettrées ayant des racines païennes et une profonde croyance en la Magie, devint de plus en plus coopté et théologiquement scénarisé par les autorités ecclésiastiques - une tendance qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Mais ce n'était guère le cas au Moyen Âge.

Le rosaire catholique est né il y a un millier d'années, lorsque les gens ont commencé à utiliser des perles pour prier l'Ave Maria. La prière était alors plus simple, composée de deux à quinze mots, selon les coutumes locales. Certains disaient « Ave Maria » (Je vous salue Marie), la forme la plus simple du mantra. D'autres ajoutaient « gratia plena » (pleine de Grâce), et d'autres encore « dominus tecum » (le Seigneur est avec toi) pour compléter la Salutation angélique diteà Marie lors de l'Annonciation.

Plus tard, les paroles de la cousine de Marie, Élisabeth, ont été ajoutées : « Benedicta tu in mulieribus » (Tu es bénie entre toutes les femmes), puis « et benedictus fructus ventris tui » (Le fruit de tes entrailles est béni). C'est la forme de l'Ave utilisée au Moyen-Âge. La seconde moitié de la prière, telle que nous la connaissons aujourd'hui, n'a été ajoutée qu'à partir de la Réforme.

Au Haut Moyen Âge, à l'apogée de la dévotion à la « Dame » sous ses formes divine et humaine, il était courant de saluer la Vierge chaque fois que l'on rencontrait l'une de ses statues, de ses reliques ou de ses icônes. Au début, cette « salutation » consistait en un simple rituel appelé génuflexion : se mettre à genoux, parfois toucher le sol avec le front, et donner un baiser à l'objet de la dévotion.

Au cours du XIème siècle, les gens ont commencé à prononcer une version de l'Ave Maria dans le cadre de ce rituel. Ces paroles spontanées ont rapidement pris un aspect répétitif et de Mantra, et c'est ainsi qu'est né le rosaire. Pendant les premiers siècles de son histoire, le rosaire n'était constitué que du Mantra de l'Ave Maria. Plus tard, le Notre Père, les Mystères et les autres prières ont été ajoutés. Le chapelet que nous prions aujourd'hui a mis six siècles à évoluer.

Pendant la plus grande partie de son histoire, le rosaire a été récité en latin plutôt qu'en langue vernaculaire. Peu de ceux qui le priaient comprenaient le sens précis des mots qu'ils prononçaient. Dans leur enfance, ils apprenaient les prières en latin par cœur, généralement avec l'aide d'un parent ou d'un autre membre de la famille qui les transmettait comme... eh bien, comme des chants d'oiseaux.

Aujourd'hui, il nous est impossible d'apprécier ce que cela signifiait pour ceux qui priaient le rosaire avant le XIXème siècle. Si les gens avaient appris les prières dans leur langue maternelle (comme les réformes de Vatican II allaient le garantir après les années 1960), leur contenu théologique leur aurait été constamment rappelé - un contenu qui aurait été soumis à l'orientation et à la surveillance des prêtres. Au lieu de cela, pendant la plus grande partie de son histoire, le rosaire est resté centré sur la vie spirituelle des familles dont la culture était davantage régie par les croyances populaires et les coutumes locales que par les enseignements théologiques de l'Église.

En clair, le rosaire était utilisé avant l'ère moderne pour faire de la Magie ou pour prier pour des miracles, plutôt que pour exprimer une conformité théologique avec la doctrine catholique. Les prières latines se prêtaient bien à cet usage en raison de leurs profondes racines ancestrales et parce que leur répétition, semblable à un sortilège, semblait ouvrir un Portail vers l'Autre monde.

D'innombrables « légendes de Marie » du Moyen-Âge en témoignent. Le Mantra permettait de réaliser des miracles en mettant ceux qui le priaient en contact direct avec la Vierge. Dans presque toutes les légendes, la relation primordiale avec la Mère de Dieu (exprimée en la saluant par son Nom) est perçue comme un moyen de guérison, de sauvetage ou de rédemption. Dieu est rarement impliqué.

 

Clark Strand 

 

Peinture de Lily Moses (www.lilymoses.com)

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